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Fantasy d'ici et d'ailleurs

Youpi!

29 Juillet 2013 , Rédigé par Contes de la terre de la mer et d'ailleurs Publié dans #Publications

Youpi!

Ça y est, j'ai trouvé un éditeur, Numeriklivres, pour mon bouquin (titre provisoire, "Les murailles de Gandarès")!

Toute fière, je ne peux pas m'empêcher de poster le début:

"Les battements du bélier contre les portes de chêne résonnaient aux échos. Leur rythme était lent, inexorable, comme celui des tambours lors d’une exécution solennelle. La poignée d’hommes retranchés dans la grande salle savait que chaque coup les rapprochait un peu plus de la mort. Dehors, les cris de leurs compagnons s’étaient tus. On n’entendait plus que les assauts cadencés. Des fissures commençaient à parcourir les battants cloutés.

Les guerriers firent cercle autour du roi dans le calme et le silence. Ils avaient tous choisi de mourir à ses cotés. Aussi, en ces derniers instants, se tournaient-ils vers lui. Ils attendaient ses paroles, un dernier éloge de leur bravoure, la reconnaissance de leur sacrifice, avant de franchir la Porte des Dieux, les armes à la main.

Cependant, Harvall ne leur rendait pas leurs regards. Assis sur son trône, sous l’étendard du Dragon, il était trop absorbé par sa colère. Il pouvait imaginer le rictus de Varla, derrière les portes. Quelle honte, finir vaincu par son ancien esclave ! Mais au moins, il allait montrer à tous ces roquets, ce qu’était la mort d’un roi ! Les rebelles qui allaient faire irruption dans la salle en parleraient avec admiration. Et cette raclure de latrine, qui croyait récupérer un beau butin, aurait bientôt une surprise. Après, telle qu’il connaissait cette meute derrière les battants, le traître ne tarderait pas à être renversé par un de ses congénères et tué comme un chien. Juste châtiment pour sa trahison. Harvall ne regrettait qu’une chose : il ne serait pas là pour voir le spectacle. Il avait perdu la guerre. Et cela, de la faute de ses lieutenants, tous des imbéciles jusqu’au dernier !

Deux nouveaux coups. Les ferrures se déformaient. Une voussure de plus en plus marquée déformait la porte. Les hommes échangèrent un regard troublé. Finalement, le plus âgé parla :

— Sire ! Il est temps d’entonner notre chant funèbre. Sachez que suis fier de quitter ce monde à vos cotés. C’est un immense honneur. Les poètes composeront des vers qui vaudront la peine d’être entendus.

Interrompu dans ses pensées, Harvall le fixa d’un regard glacial, puis finit par articuler :

— Fier ? Imbécile ! Tu n’es rien, un simple écuyer ! Qui composera des poèmes à ta gloire ? Et qui crois-tu se souciera de savoir si tu as été embroché comme un poulet ou égorgé comme un goret ? Mourir à mes cotés est un honneur trop grand pour toi !"

Non, je n'ai pas écrit une autre version du "Trône de fer"!

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C
Je vais en poster d'autres, vu que l'édition du bouquin s'est finalement mise en branle...
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E
&quot;Et qui crois-tu se souciera de savoir si tu as été embroché comme un poulet ou égorgé comme un goret ? »<br /> <br /> Ahahaha excellent ! ^^ Félicitations !
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