Une histoire de sous
Attention, le blog déménage! à partir du 15 Octobre 2016, rendez-vous sur :
En 1887, un jeune médecin généraliste britannique fraichement installé et en maque de patients, vendit au « Beeton’s Christmas Annual » ( un magasine « pulp » haut de gamme) une longue nouvelle intitulée « Une Etude en rouge » pour 25 livres. Initialement, le texte n'eut qu'un succès d'estime. Cette histoire m’a perturbé pour deux raison : d’une part, j’ai du mal à imaginer un généraliste britannique en mal de patients (tous ceux qui ont jamais mis les pieds dans la salle d’attente de l’un d’entre eux savent de quoi je parle). D’autre part, 25 livres de l’époque, c’est à peu près… 3000 euros de 2013. Pas mal, pour faire ses achats de Noel.
En 1924, un étudiant américain en quête de petits boulots, vendit une courte nouvelle intitulée « Spear and Fang » au pulp « Weird Tales ». Il fut payé 16 dollars, soit environs 800 dollars de 2013. Pas mal non plus comme argent de poche…
Bref, à l’époque, être écrivain de romans populaires n’était pas un choix de carrière complètement déraisonnable. Ce job nourrissait son homme. Je crois que dans les deux cas, Arthur Conan Doyle et Robert Erwin Howard abandonnèrent tous les droits sur leur œuvre aux magazines concernés, mais statistiquement, face au nombre de pulps et autres magazines publiés à l’époque, ni l’un ni l’autre n’auraient pu anticiper un tel succès commercial.
Tout ça, c’était avant la radio, le cinéma, la télévision, internet…
De nos jours, je ne vois que les écrivaines de romance de langue anglaise qui soient capable de vivre de leur plume sans écrire des bestsellers.
quelques idées de prix et du cout de la vie au cours de l'histoire:
http://projects.exeter.ac.uk/RDavies/arian/current/howmuch.html