Autopubliés et petits éditeurs anglophones: une déferlante annoncée sur la marché français?
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Hier, après avoir parcouru le rayon promo du site américain d'Amazon, j'ai téléchargé Timestoppers et The Sorcery Code de Dima Zales, sortis aux éditions Mozaika, puis Rise of the Dragons de Morgan Rice en autopublication. Timestoppers et Rise of the Dragons sont tous les deux des premiers volumes d'une série. Chacun de ces trois livre est extrêmement bien classé dans les catégories Fantasy ou SF.
Ce matin, en parcourant cette fois le rayon promo d'Amazon France, quelle n'a pas été ma surprise de découvrir ces trois livres en français et toujours gratuits!
Timestoppers est devenu La Figeuse du temps, The Sorcery Code, Le code arcane et Rise of the Dragons, Le Réveil des dragons. Les trois sont dans le top 100 d'Amazon gratuit.
Après, j'ai parcouru les autres livres gratuits et... Surprise! J'ai trouvé un petit paquet de ce type de traductions, plutôt des romances ou des romans érotiques que de la SFFF. J'ignore si ce genre d'opération serait vraiment rentable pour de la SFFF, vu la taille du lectorat français, mais certains auteurs semblent penser que oui! Celà donne matière à réflexion...
Jusqu'ici, nous avions l'habitude, pour les romans anglophones, de n'avoir que les traductions de best-sellers par le biais de grands éditeurs ayant pignon sur rue. Certes, certains vont me dire qu'il y en avait déjà beaucoup trop. Mais imaginez que les auteurs autopubliés et les petits éditeurs, essentiellement américains, fassent traduire leur romans à bas coût, par le biais d'Amazon, sans passer par vos éditeurs habituels? Hein? Là, ça changerait un peu le marché de la SFFF en France! Sans compter qu'il s'agit, pour ce que j'en ai vu, d'auteurs qui publient beaucoup et que leur stratégie de promotion est autrement plus agressive que la nôtre: premiers romans gratuits! Bref, des auteurs professionnels. Je ne serais pas surprise si certains vivent réellement de leur plume. Face à leurs homologues francophones toujours en quête de légitimité, ils n'ont, eux, aucun complexe. Quant aux lecteurs français, je pense qu'ils ont tellement l'habitude de l'équation: traduction de l'anglais= livre publié par un gros éditeur= bonne qualité, qu'ils ne feront pas la différence.
Celà aura potentiellement des répercussions sur la vente de livre numériques (la plupart de ces romans n'ont pas du tout de version papier) et sur les prix: ils dépassent rarement les 5 dollars et en plus, ils font des promos gratuites!
Conclusion: non seulement les auteurs autopubliés français ont matière à réflexion, mais les éditeurs aussi: la vente des prochains best-sellers anglophones risque de leur passer sous le nez! C'est un peu similaire à l'effet Uber pour les taxis, sauf que pour l'instant, Amazon apparait comme un intermédiaire quasi incontournable. Cependant, une fois le principe acquis, n'importe quelle plate-forme capable de se faire une notoriété pourra répliquer le système. On vit une époque formidable...