Petit bilan de six semaines d'autoédition
/image%2F0554885%2F20150905%2Fob_b92980_couv-sorcieres-associees.jpg)
En juillet, presqu'au moment où sortait Le Loup des Farkas, chez l'Ivre-book, j'ai découvert qu'Amazon lançait un concours des auteurs "indés", publiant sur son site sur Kindle. Je me suis dit alors qu'Amazon commençait peut-être à s'intéresser à ces auteurs en France et j'ai voulu faire un essai. Je venais justement de terminer Sorcières associées et je l'ai inscrit au concours. Avant cela, le premier jet avait été publié sur Wattpad et avait attiré un peu plus de mille vues.
L'obligation pour l'inscription était un prix minimal de 2,99 euros, une inscription à KDP select (et donc une vente exclusivement sur Amazon) pendant la durée du concours. Mon objectif n'était pas de gagner de l'argent, vivre de sa plume me semble utopique, mais de me faire connaitre.
Le résultat, bien que très sympa, a soulevé plus de questions qu'il ne m'a donné de réponses sur l'autoédition.
Les chiffres, d'abord: en 6 semaines, j'ai vendu 204 exemplaires. Par ailleurs, environ 145 exemplaires ont été lus via le programme d'abonnement Amazon. Ce dernier système a été critiqué car estimé peu rentable. Cependant, je rappelle que mon objectif était de me faire connaitre, pas de faire du chiffre. Grâce à ces programmes, mon livre a été lu par des gens qui ne l'auraient peut-être pas acheté spontanément, mais l'ont téléchargé "au prix de gros" et j'espère que certains ont aimé!
Ces ventes ont commencé à se faire alors qu'aucune critique n'était encore sortie sur un blog, ni aucun commentaire dithyrambique sur la page Amazon de mon livre http://www.amazon.fr/Sorci%C3%A8res-associ%C3%A9es-Alex-Evans-ebook/dp/B012LA70UY/ref=asap_bc?ie=UTF8, bref, aucune promo, à part celle, collective d'Amazon.
Mieux, les chiffres de ventes de mes autres livres sont montés eux aussi, en particulier La Machine de Léandre, qui se passe dans le même univers que Sorcières associées. Bref, il semble que des lecteurs aient commencé à s'intéresser à moi en tant qu'auteur en général et pas seulement à un livre.
Par ailleurs, parmi les romans en tête des ventes fantasy, tout format confondu, depuis deux mois, on trouve pas mal d'auteurs autoédités ou de petites maisons d'éditions. Mon idée, c'est qu'il commence à apparaître réellement un nouveau type de lecteur, curieux, peu sensible aux critiques de livres, capable d'acheter un livre autopublié en numérique, à condition qu'il ne soit pas trop cher (je suis sure qu'il y a un facteur sous là-dedans!). A part cette hypothèse, je n'ai pas la moindre idée à quoi ressemblent mes lecteurs, ni ce qui les a intéressé dans mon roman!
Vais-je me mettre à l'autoédition systématique? Non, en général, car trop compliqué à gérer. Cependant, pour des romans un peu "expérimentaux" et intéressant peu un éditeur, je m'y remettrai sans doute.
Enfin, je remercie mes lecteurs qui se sont risqués dans l'aventure!