Pourquoi lit-on de la Fantasy?

Contrairement à la SF qui se réfère plutôt au futur ou au présent, la Fantasy se réfère au passé: soit un univers qui rappelle le passé historique, soit les contes et les légendes. Très peu de livres de Fantasy relèvent d'un univers complètement original.

Il me semble que les lecteurs de Fantasy se divisent en trois catégories non cloisonnées:

1- Assouvir un fantasme: la série Gor de John Norman ou l'Épée de vérité de Terry Goodkind sont des exemples évidents dans le genre sado-maso

2- Retrouver un monde rassurant où tout est à sa place: la société est immuable, le héros accomplit son destin et réalise une prophétie émise depuis des temps immémoriaux. Les hommes sont forts, les femmes sont faibles, les mages sont intelligents (pas comme les savants de SF), il y a des gentils et des méchants. Il y quand même un grand nombre de livres sur ce modèle! Exemples: le gros des romans qui se passent dans une société féodale (l'Assassin de Robin Hobb). Le héros est quasiment toujours un(e) noble ou un guerrier. Ça commence à s'élargir aux sorciers. Mais clairement, les paysans, les moines, les marchands ou les artisans ne font pas rêver... Bon, je suis mauvaise langue. Les grandes histoires de quête universelle appartiennent souvent à cette catégorie, mais on est tellement emportés par le souffle épique qu'on n'y pense plus.

3- Être surpris et dépaysé. Je mettrais volontiers les premiers Harry Potter et les premiers Joe Abercrombie ainsi que tout Pratchett dans cette catégorie, ainsi que des auteurs anciens comme Jack Vance et Fritz Leiber.

Le Seigneur des Anneaux, à mon avis, mérite une catégorie à lui tout seul.

Mon impression est que de nos jours, la catégorie 3 est dominée par les auteurs britanniques, alors que 1 et 2 est dominée par les auteurs US.

Vous vous en doutez peut-être, je rentre plutôt dans la catégorie 3. En plus, j'avais l'habitude de lire surtout de la SF dans mon adolescence, alors du coup, je trouve nombre de romans de Fantasy un peu fade. Cependant, je fais souvent des exceptions, mais ce sera pour une autre fois.